La police interroge un homme qui aurait reconnu avoir tué un prêtre

Le père Olivier Maire avait offert un logement à l’accusé qui attendait son procès pour l’incendie de la cathédrale.

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L’homme s’est lui même rendu à la police

Un homme est interrogé par la police après avoir admis avoir tué un prêtre qui lui avait offert un logement alors qu’il attendait son procès pour incendie criminel.

Le suspect s’est présenté lundi matin dans une gendarmerie de Vendée, dans l’ouest de la France, et aurait déclaré aux agents qu’il avait tué l’ecclésiastique, chef d’un ordre religieux catholique.

Les agents du poste de Mortagne-sur-Sèvre se sont rendus à l’adresse indiquée par le suspect et ont trouvé le corps du père Olivier Maire.

L’homme arrêté, âgé de 40 ans, serait un gardien d’église bénévole rwandais en attente de jugement après avoir été accusé d’avoir délibérément mis le feu à la cathédrale de Nantes en juillet de l’année dernière.

Après l’incendie, l’homme a été placé en détention provisoire mais a été libéré sous caution il y a deux mois, sous un certain nombre de conditions de libération. Le père Maire, 60 ans, responsable de l’ordre des missionnaires de Montfortain à Saint-Laurent-sur-Sèvre, lui avait offert un logement en attendant sa comparution devant le tribunal.

Avant l’incendie de Nantes, l’homme s’était vu refuser l’autorisation de rester en France et faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion. Son arrestation dans le cadre de l’incendie a permis de mettre en suspens cet arrêté pendant la procédure judiciaire pour incendie criminel.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué sur Twitter qu’il se rendait dans le département de la Vendée.

Message du Sénateur de la Vendée

Bruno Retailleau, le chef du parti d’opposition Les Républicains, a rendu hommage au prêtre.

“Je veux rendre hommage au Père Olivier Maire, supérieur des Montfortains assassiné par un criminel qu’il hébergeait par charité. Sa mort témoigne de la bonté de ce prêtre que je connaissais bien et et dont j’avais pu apprécier la profondeur de la foi. Sa mort est une grande perte”, a tweeté M. Retailleau, accompagné d’une photo du prêtre.

Ce meurtre intervient cinq ans après que deux adeptes de l’État islamique ont tué le père Jâcques Hamel dans son église en Normandie en juillet 2016.

La police n’a donné aucun détail sur la façon dont Maire a été tué, mais a déclaré qu’il n’y avait aucune suggestion pour le moment qu’il était lié au terrorisme.

Le père Santino Brembilla, supérieur général de l’ordre missionnaire montfortain et ami du prêtre assassiné, a déclaré à BFMV qu’il était un homme d’une “profonde spiritualité” et un point de référence pour la communauté religieuse montfortaine.

“Il était toujours ouvert aux personnes qui avaient besoin d’être aidées et accompagnées”, a déclaré Brembilla. “C’est une tragédie pour nous car nous avons perdu une personne de grande valeur pour notre communauté montfortaine. C’était un homme profondément spirituel. C’est une tragédie humaine”.