Un verdict choquant au Royaume-Uni : une femme condamnée à une peine de prison pour avoir volontairement mis fin à sa grossesse après le délai légal
Carla Foster, une Britannique de 44 ans, a été condamnée à vingt-huit mois de prison, dont quatorze mois ferme, par le tribunal de la couronne de Stoke-on-Trent, après avoir recouru à des pilules abortives au-delà du délai légal. En Angleterre, au pays de Galles et en Écosse, les femmes enceintes peuvent avorter jusqu’à la vingt-quatrième semaine de grossesse.
Au Royaume-Uni, une mère de trois enfants a été condamnée à 28 mois de prison pour avoir utilisé des pilules abortives après le délai légal
La loi de 1967 sur l’avortement
La loi britannique dispose qu’une grossesse peut être légalement interrompue jusqu’à la vingt-quatrième semaine de grossesse. Selon une loi qui remonte à 1861, les femmes qui avortent en dehors du cadre autorisé par la loi encourent la prison à perpétuité.
Les faits
Carla Foster avait menti sur la durée de sa grossesse et pris des médicaments pour provoquer un avortement tardif. La prise de médicaments était un acte planifié et délibéré. Cette affaire soulève le besoin désespéré d’une réforme juridique en matière de santé génésique.
Réactions à la condamnation
Depuis le verdict, l’affaire Carla Foster agite les débats outre-Manche. Amnesty International Royaume-Uni a déclaré : “Nous sommes choqués et consternés par la décision de condamner une mère de trois enfants à 28 mois de prison pour avoir utilisé des pilules abortives pour mettre fin à sa propre grossesse”. Chiara Capraro, directrice du programme Droits humains des femmes d’Amnesty International Royaume-Uni, ajoute : “Il est choquant et franchement terrifiant qu’en 2023 une femme au Royaume-Uni ait été condamnée à une peine de prison en raison d’une loi datant de 1861.”
Starting now❗️100s outside the Royal Courts of Justice in support of the march to decriminalise abortion
Most attendees baffled to learn the 1861 law used in Carla Foster’s case still in play today and say there’s no public interest in jailing her pic.twitter.com/gAl9Mw1oep— Katie Tarrant (@KatieTarrant_) June 17, 2023
Pour le Crown Prosecution Service, le ministère public britannique, les affaires comme celle de Carla Foster sont exceptionnellement rares… complexes et traumatisantes.
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Le besoin d’une réforme juridique en matière de santé génésique
Accès à l’avortement
Considéré comme un soin de santé essentiel, il devrait être traité comme tel afin d’assurer le bien-être et les droits des femmes. Cependant, cette question reste encore largement controversée et source de débats dans de nombreux pays, y compris au Royaume-Uni.
Réforme législative
L’histoire récente met en évidence le besoin urgent d’une réforme législative en matière de santé génésique au Royaume-Uni. Les cas où les femmes sont confrontées à des obstacles pour accéder à l’avortement dans les délais légaux sont de plus en plus préoccupants. Ces situations mettent en évidence les lacunes du système actuel et appellent à des mesures concrètes pour garantir un accès sûr et équitable à l’avortement.
Peines de prison
Il est important de souligner que les femmes qui avortent en dehors du cadre autorisé par la loi encourent des peines de prison très sévères. Cette approche punitive ne fait qu’ajouter une pression supplémentaire et une stigmatisation sur les femmes déjà confrontées à une décision difficile. Au lieu de les aider et de les soutenir, ces peines de prison exacerbent les inégalités et les injustices qui entourent l’accès à l’avortement.
Il est temps de reconnaître que l’accès à l’avortement est un droit fondamental pour les femmes. Une réforme législative est nécessaire pour garantir que les femmes puissent exercer pleinement leur droit à prendre des décisions éclairées sur leur propre santé reproductive. Cela implique de mettre fin aux peines de prison pour les femmes qui font le choix d’avorter en dehors des délais légaux, et de promouvoir un accès sûr, confidentiel et sans obstacle à l’avortement dans le respect des droits humains.
La condamnation de Carla Foster rappelle l’urgence d’une réforme législative en matière de santé génésique et soulève des questions importantes sur les droits des femmes à disposer de leur corps. Les lois datant du XIXe siècle doivent être revues et modernisées pour tenir compte des réalités et des besoins actuels des femmes.