Accusations contre Google en Uruguay : “pilleur d’eau potable”
Depuis plusieurs mois, l’Uruguay fait face à une grave pénurie d’eau potable, affectant plus de la moitié de ses habitants.
Une pénurie d’eau potable sans précédent
jajdjsjf el agua ya sale con café pronto y espuma, qué nivel Uruguay!!! https://t.co/GDDYJ0RyM4
— Agustina (@c4stro__) July 16, 2023
La sécheresse que traverse le pays est considérée comme la plus importante depuis 74 ans. Le principal réservoir d’eau de Paso Severino, situé à 80 km de la capitale Montevideo, est désormais rempli à moins de 2%. Face à cette situation critique, l’entreprise publique de distribution d’eau a été contrainte de mettre en place des mesures d’urgence pour assurer l’approvisionnement de la population.
Les conséquences de la sécheresse sur l’économie locale
Outre les problèmes liés à l’accès à l’eau potable, la sécheresse a également des impacts économiques sur le pays. Les secteurs les plus touchés sont notamment l’agriculture et l’élevage, entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires et une réduction de la production agricole. Par ailleurs, le manque d’eau a conduit à une augmentation de la demande en énergie électrique, provoquant des coupures de courant fréquentes.
- Pénurie d’eau potable pour plus de la moitié de la population uruguayenne
- Sécheresse historique, la plus grave en 74 ans
- Impact économique sur l’agriculture et l’élevage
- Augmentation de la demande en énergie électrique et coupures de courant
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Google pointé du doigt
Certains habitants et responsables politiques uruguayens accusent le géant américain Google de vouloir “piller” les dernières ressources en eau du pays. En effet, la multinationale a annoncé son intention d’installer un centre de données en Uruguay, ce qui nécessiterait des millions de litres d’eau par jour pour refroidir ses serveurs.
Les inquiétudes liées à l’installation du centre de données
Compte tenu de la situation actuelle, les riverains craignent que l’arrivée de Google ne vienne aggraver encore davantage la pénurie d’eau potable. Les autorités locales ont été interpellées sur cette question et certaines voix s’élèvent pour demander des garanties quant à l’impact environnemental du projet.
Google se trouve actuellement dans la ligne de mire à cause des accusations de pillage des ressources en eau. Cette critique survient suite à l’annonce de son projet d’implanter un nouveau centre de données en Uruguay.
Cette initiative a soulevé de nombreuses inquiétudes parmi les résidents locaux. Ils craignent notamment que l’installation de ce centre n’entraîne une consommation excessive de l’eau, une ressource pourtant déjà sous pression dans plusieurs régions du pays. Ces centres de données, essentiels pour le stockage et la gestion des informations numériques, sont toutefois réputés pour leur consommation d’eau importante, nécessaire au refroidissement des serveurs.
Face à cette situation, les communautés locales ont fait appel à l’instauration de garanties environnementales. Elles exigent que toute entreprise souhaitant s’implanter dans la région – et notamment des géants technologiques tels que Google – se doit de respecter une gestion durable et responsable des ressources en eau.
Les réponses de Google et des autorités uruguayennes
????????Les autorités uruguayennes dérivent sur plus de 13 km de canalisations une rivière pour remplir l’unique réservoir d’alimentation de la capitale, quasiment à sec, qui menace de priver Montevideo d’eau potable #AFP
➡️ https://t.co/C6ekphnYoI
✍️Paso Valdez pic.twitter.com/ahEZWp942T— Agence France-Presse (@afpfr) July 15, 2023
Face aux critiques et inquiétudes exprimées par la population, Google a tenu à rappeler son engagement en matière de développement durable. La multinationale a assuré que son centre de données serait conçu selon des normes écologiques strictes et aurait un impact minimal sur les ressources en eau du pays.
Des mesures pour préserver les ressources en eau
De leur côté, les autorités uruguayennes ont annoncé la mise en place de différentes mesures afin de faire face à la pénurie d’eau potable et de prévenir de futures crises. Parmi ces mesures figurent notamment la réduction des pertes d’eau dans les réseaux de distribution, l’amélioration de la gestion des bassins versants et le développement de nouvelles infrastructures de stockage et de traitement de l’eau.
Google, face à ces accusations, n’a pas manqué de rappeler ses engagements en faveur d’un développement plus durable. L’entreprise a en effet souvent mis en avant ses initiatives visant à réduire l’impact environnemental de ses activités. Pour ses centres de données, Google assure employer des technologies de pointe pour minimiser leur consommation d’eau et d’énergie. De plus, l’entreprise investit dans des projets de compensation environnementale et s’engage à favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables.
De leur côté, les autorités uruguayennes ont affirmé qu’elles prendraient les mesures nécessaires pour préserver les ressources en eau du pays. Elles promettent une régulation stricte des activités de Google, en mettant notamment en place un suivi rigoureux de l’utilisation de l’eau par le futur centre de données. Elles ont également annoncé leur intention d’encourager l’adoption de pratiques économes en eau par toutes les industries, en particulier celles à forte consommation comme le numérique.
L’installation d’un centre de données de Google en Uruguay soulève des questions légitimes quant à l’impact sur les ressources en eau du pays, déjà fortement affectées par une sécheresse historique. Il appartient désormais aux autorités locales et à la multinationale de travailler ensemble afin de trouver des solutions durables pour répondre aux besoins en eau de la population tout en préservant l’environnement.