Achat d’alcool, façon d’appeler ses amis… les Sud-Coréens face au casse-tête du changement du calcul de l’âge
Avec une loi entrée en vigueur le 28 juin dernier, près de 52 millions de Sud-Coréens ont rajeuni d’un an, voire deux.
Le casse-tête du changement du calcul de l’âge pour les Sud-Coréens
En effet, cette loi a modifié la méthode de calcul traditionnelle de l’âge en Corée du Sud, désormais remplacée par celle utilisée à l’international. Même la Corée du Nord avait abandonné cette méthode dans les années 1980.
La méthode traditionnelle sud-coréenne
Dans la culture coréenne, il est courant de compter l’âge différemment qu’ailleurs. En effet, un enfant né au début de l’année était considéré comme ayant deux ans au Nouvel An suivant, tandis qu’un enfant né à la fin de l’année était considéré comme ayant un an. D’autres cultures asiatiques, comme la Chine et le Japon, ont également des méthodes de calcul similaires.
Les conséquences sur la vie quotidienne
Ce changement de calcul de l’âge a eu de nombreuses répercussions sur la vie quotidienne des Sud-Coréens. Par exemple, l’achat d’alcool a été impacté par cette nouvelle mesure. Selon le calendrier international, l’âge légal pour acheter de l’alcool est fixé à 19 ans en Corée du Sud. Cependant, avec l’adoption du nouveau système, certains jeunes ont subitement perdu leur droit d’acheter de l’alcool, tandis que d’autres ont pu l’acquérir plus tôt que prévu.
De plus, la manière d’appeler ses amis a été perturbée par ce changement. En Corée du Sud, il est courant d’utiliser un langage respectueux et des titres en fonction de l’âge des interlocuteurs. Cette modification soudaine a créé une certaine confusion dans les relations sociales, obligeant les individus à s’adapter à ce nouveau système.
Les compétitions sportives ont également été touchées par ce changement. Les athlètes sud-coréens ont dû recalculer leur âge selon le nouveau système pour pouvoir participer à des compétitions internationales. Cela a nécessité une adaptation rapide de leur part afin de respecter les nouvelles règles en vigueur.
Enfin, la mise en place de ce nouveau système a entraîné des ajustements au niveau des documents officiels. Les cartes d’identité, passeports et autres documents administratifs ont dû être modifiés pour refléter l’âge révisé des citoyens sud-coréens. Cette mesure a permis d’harmoniser les informations officielles avec le nouveau système de calcul de l’âge.
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Un débat persistant sur la nécessité du changement
Cette réforme a été mise en place pour simplifier les échanges internationaux et faciliter l’intégration des Sud-Coréens à l’étranger. Cependant, elle a également provoqué un débat sur la pertinence de cette modification et sur la question de savoir si elle est nécessaire.
Les arguments en faveur du changement
- Facilitation des échanges internationaux : Avec un système de calcul d’âge harmonisé, il est plus facile pour les Sud-Coréens de voyager, travailler ou étudier à l’étranger.
- Clarté et simplicité : Le nouveau système permet d’éviter les confusions et malentendus liés à l’âge dans différentes situations.
- Adaptation aux normes internationales : La plupart des pays utilisent le système de calcul d’âge occidental, il est donc logique que la Corée du Sud s’y conforme également.
Les arguments contre le changement
- Perte de traditions culturelles : Certains estiment que le changement de méthode de calcul de l’âge constitue une perte de l’identité culturelle coréenne.
- Confusion et difficultés d’adaptation : Le passage soudain à un nouveau système a causé des problèmes pour de nombreux Sud-Coréens qui ont dû modifier leur façon de penser et de se comporter en fonction de leur nouvel âge.
- Résistance au changement : Comme pour toute réforme, certaines personnes sont simplement réticentes à changer leurs habitudes et préfèrent conserver le système traditionnel.
Un changement qui s’inscrit dans la modernisation du pays
Malgré les controverses et les défis posés par cette réforme, elle s’inscrit dans la volonté du gouvernement sud-coréen de moderniser le pays et de faciliter son intégration au niveau international. Le temps dira si ce changement sera couronné de succès et si les Sud-Coréens réussiront à s’adapter à leur nouvel âge.