Les stratégies d’évitement du RN face au bilan limité de Jordan Bardella au Parlement européen

Le RN se défend avec des statistiques flatteuses pour contrebalancer les critiques sur l’activité parlementaire de Jordan Bardella, mais une analyse plus profonde révèle une réalité bien différente.

Une défense basée sur des données trompeuses

Face aux accusations d’un bilan peu reluisant de Jordan Bardella au Parlement européen, le Rassemblement National (RN) brandit une infographie prétendument révélatrice de son assiduité et de son engagement.

Jordan Bardella au Parlement européen

Cette infographie, largement diffusée par des parlementaires du parti, présente Bardella comme un eurodéputé exemplaire, avec un taux de présence impressionnant de 93,95 % et un volume d’initiatives surpassant la moyenne des élus français. Pourtant, cette présentation se révèle sélective et trompeuse, omettant des aspects cruciaux du rôle d’un parlementaire européen.

Le contraste entre l’image projetée et la réalité

Malgré la mise en avant de ses interventions en séance plénière, Bardella se distingue par un nombre d’amendements déposés particulièrement faible : seulement 21 depuis son mandat en 2019. Cette activité contraste fortement avec celle de ses concurrents, affichant des centaines, voire des milliers d’amendements à leur actif. De plus, contrairement à ce que pourrait suggérer le RN, Bardella n’a contribué à la rédaction d’aucun rapport parlementaire et son implication dans les contributions en séance plénière ne se démarque pas significativement de celle de ses collègues.

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Un investissement parlementaire questionnable

Des témoignages recueillis dans diverses enquêtes et reportages dressent un portrait peu flatteur de l’investissement de Bardella au sein du Parlement européen. L’excuse d’un prétendu **”cordon sanitaire”** excluant les élus RN de certaines responsabilités est contredite par l’activité de ses collègues. En outre, sa participation limitée aux sessions de vote de la commission des pétitions, où il est censé siéger, souligne un engagement parlementaire des plus superficiels. Cette commission, souvent considérée comme secondaire, ne semble même pas bénéficier de sa présence régulière.

  • La défense du RN face aux critiques se base sur une infographie édulcorant la réalité.
  • En dépit d’une présence affichée élevée, le bilan concret de Bardella en termes d’amendements et de rapports est dérisoire.
  • Les justifications avancées par le RN peinent à masquer un engagement parlementaire questionnable.

La réaction du RN, cherchant à polir l’image de Jordan Bardella face à des critiques fondées sur son action au Parlement européen, révèle une stratégie de communication visant à détourner l’attention de son bilan effectif. Entre les chiffres flatteurs mis en avant et la réalité des contributions tangibles, un fossé se dessine, mettant en lumière les limites de l’activité parlementaire de Bardella. Cette tentative de réhabilitation, bien que créative, peine à convaincre face aux preuves d’un investissement parlementaire pour le moins limité.