Manifestations à travers la France contre la Loi Immigration
Des manifestations massives ont eu lieu dimanche en France, réunissant des milliers de personnes dans plusieurs villes du pays pour exiger le “retrait total” de la loi immigration. Ces rassemblements, organisés à l’appel de 450 collectifs, associations, syndicats et partis politiques, visaient à protester contre la loi Asile et Immigration, votée en décembre dernier et actuellement examinée par le Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision le 25 janvier.
Une loi critiquée pour ses dispositions jugées régressives
Les organisations à l’origine de la mobilisation dénoncent cette loi comme un “tournant” inacceptable, accusant le texte de reprendre des idées de l’extrême droite, notamment la préférence nationale. Elles la qualifient de “loi la plus régressive depuis 40 ans”. Les critiques portent sur plusieurs points, qualifiant la loi de “raciste et xénophobe” restreignant divers droits, du séjour aux droits d’asile et du sol, touchant les étrangers malades, les étudiants non européens et le regroupement familial.
Impact sur différentes catégories de la population
Les manifestants estiment que la loi va aggraver la précarité des travailleurs, des lycéens et des étudiants, avec ou sans-papiers. Ils expriment leur inquiétude quant à la potentielle précarisation des différentes catégories de la population visées par la législation. Les cortèges ont défilé dans des villes telles qu’Angers, Lyon, Marseille, Paris, Strasbourg, et d’autres, pour exprimer leur opposition au texte.
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Appel à la non-promulgation de la loi
Parallèlement aux manifestations, 201 personnalités, politiques, artistes et syndicalistes ont publié un texte dans l’Humanité et Mediapart appelant à manifester le 21 janvier. Ils demandent au président Emmanuel Macron de ne pas promulguer la loi, affirmant qu’elle marque un “tournant dangereux dans l’histoire de notre République”.
Témoignages de manifestants
Les participants aux manifestations expriment leur désaccord avec la loi, soulignant que le gouvernement a détourné l’opinion publique sur l’accueil des étrangers. Certains insistent sur le fait que les migrants ne viennent pas “manger le pain des autres” et soulignent leur contribution à la société par le travail et les impôts.
D’autres craignent que la loi n’entraîne la perte de droits aux aides sociales et aux allocations, aggravant ainsi la situation des personnes vulnérables.
La mobilisation à Lyon
À Lyon, une manifestation significative a rassemblé entre 2 300 et 3 000 personnes, selon les estimations. Les critiques de la loi soulignent son impact sur les étudiants étrangers et la crainte que des barrières supplémentaires ne les empêchent de poursuivre leurs études en France. La mobilisation souligne l’importance du mouvement contre la loi immigration, démontrant une opposition collective à une législation jugée attentatoire aux droits fondamentaux et aux principes d’accueil et d’égalité.