Crise alimentaire en Corée du Nord s’aggrave suite aux refus d’aide et catastrophes naturelles
La Corée du Nord, confrontée à une série de catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique, risque de graves pénuries alimentaires alors que le gouvernement rejette l’assistance étrangère. Après les récentes inondations de fin juillet, les perspectives pour l’agriculture restent sombres, avec des prévisions de fortes pluies et de températures anormalement élevées qui menacent la récolte imminente.
Rejet de l’aide et célébrations en Corée du Sud
Alors que la Corée du Sud célébrait le 79e anniversaire de la fin de la colonisation japonaise, l’attention internationale était plutôt tournée vers la situation délicate de la Corée du Nord. Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, a profité de cette occasion pour réaffirmer son engagement envers les Nord-Coréens, en particulier face aux défis posés par les calamités naturelles. Il a proposé une vision d’unification basée sur la liberté, espérant ainsi renforcer les liens entre les deux nations séparées et offrir un soutien accru à la population du Nord.
Parallèlement, la Corée du Nord faisait face à des défis immédiats liés aux conditions climatiques extrêmes. D’importantes inondations ont frappé ses provinces frontalières avec la Chine, provoquant des dégâts significatifs à la production agricole de la région. Ces inondations ont non seulement exacerbé les problèmes économiques existants, mais ont également posé de sérieux défis pour la sécurité alimentaire dans la région, mettant en péril la vie de milliers de personnes.
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Impact des conditions météorologiques sur l’agriculture
La FAO a alerté sur les risques accrus de maladies et de baisse des rendements agricoles due à des températures élevées et à des précipitations continues. Ces conditions menacent les cultures de base telles que le riz, le maïs, les pommes de terre, le millet et le sorgho, essentielles à la subsistance de la population nord-coréenne. Le début des récoltes, prévu pour la fin août, pourrait ainsi être compromis, aggravant la crise alimentaire que connaît le pays depuis des décennies.
Efforts de réformes agricoles et défis persistants
Dès son arrivée au pouvoir, Kim Jong-un a fait de la lutte contre la faim une de ses priorités, promettant d’éradiquer ce fléau en Corée du Nord. Pour atteindre cet objectif ambitieux, il a initié plusieurs réformes visant à intégrer des mécanismes de gestion privée dans le secteur agricole du pays. Ces changements étaient censés améliorer l’efficacité et augmenter la production alimentaire.
Cependant, malgré ces efforts de réforme, les problèmes de faim et de distribution alimentaire demeurent persistants. Des rapports récents indiquent une insuffisance chronique dans la distribution des rations alimentaires, ce qui soulève des préoccupations majeures quant à l’efficacité des politiques mises en œuvre. De nombreux réfugiés nord-coréens ont témoigné ne pas recevoir les quantités minimales de nourriture recommandées par l’Organisation des Nations Unies, ce qui met en lumière les défis continus auxquels le régime doit faire face pour nourrir sa population.
Ressources insuffisantes et aide internationale
- La Corée du Nord requiert annuellement environ 5,76 millions de tonnes de cultures pour nourrir sa population, mais n’a produit que 4,82 millions de tonnes en 2023.
- Des achats non officiels en Chine et l’aide de pays comme la Russie et la Chine comblent partiellement ce déficit.
- En dépit des offres d’assistance, Pyongyang a refusé les aides internationales, y compris celle de la Croix-Rouge sud-coréenne, se concentrant sur des efforts internes pour gérer les conséquences des inondations récentes.
La résistance de la Corée du Nord à accepter une aide extérieure continue d’aggraver une situation déjà critique, laissant le pays et ses citoyens dans une précarité extrême face à des défis climatiques et humanitaires de plus en plus complexes.