Cérémonie des JO 2024 : des croyants se mobilisent à Paris pour une prière de « réparation »

À Paris, une polémique religieuse fait surface après une prière de rue organisée en réaction à un tableau de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024, jugé blasphématoire par certains catholiques. La scène en question, impliquant Philippe Katerine et des drag queens, a été perçue comme une parodie de la Cène, bien que l’artiste et le directeur artistique aient nié toute référence biblique. Cet événement soulève des questions sur la liberté d’expression et les pratiques religieuses dans l’espace public.

Une prière pour « réparer le blasphème »

Le lundi 7 octobre, environ 250 catholiques se sont rassemblés sur la passerelle Debilly à Paris pour un « chapelet de réparation ». Cette prière collective a été organisée en réponse à un tableau de la cérémonie d’ouverture des JO 2024, mettant en scène Philippe Katerine et des drag queens. Les croyants y ont vu une représentation blasphématoire de la Cène, l’un des épisodes centraux du Nouveau Testament. L’événement a été partagé par le média traditionaliste Le Salon Beige.

Une réaction des milieux conservateurs et religieux

Ce n’est pas la première fois que cet élément de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques suscite l’indignation. Depuis la diffusion du spectacle, l’extrême droite et certains milieux religieux n’ont cessé de dénoncer un prétendu blasphème. En particulier, l’apparition de Philippe Katerine, nu et peint en bleu, a provoqué une levée de boucliers. Les critiques y voient un mélange de satanisme et d’idéologie LGBT intégré dans la performance.

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Une prise de position politique

L’affaire, initialement passée relativement inaperçue, a pris de l’ampleur lorsque le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat, a interpellé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans une lettre. Dans celle-ci, cosignée par son collègue Pierre Ouzoulias, le sénateur rappelle que « le blasphème n’existe pas » en droit français et que les prières de rue sont en principe interdites. Toutefois, en l’absence de législation spécifique sur ce type d’événement, les sénateurs dénoncent ce qu’ils considèrent comme une atteinte aux valeurs républicaines.

Une multiplication des prières de rue ?

Les sénateurs expriment également leur inquiétude face à une augmentation des prières de rue ces derniers mois, qu’ils perçoivent comme un signe de montée des pratiques fondamentalistes. « Ces pratiques nous interrogent », écrivent-ils, soulignant les risques potentiels pour les principes de laïcité et de liberté d’expression en France. Jusqu’à présent, le ministre de l’Intérieur n’a pas encore répondu à ces préoccupations.