Les talibans rejettent les critiques de Meryl Streep sur les droits des femmes lors de l’Assemblée générale de l’ONU
Le gouvernement taliban a fermement rejeté les critiques formulées par l’actrice Meryl Streep lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. Streep avait dénoncé la régression des droits des femmes en Afghanistan sous le régime taliban, comparant leur liberté à celle d’un oiseau ou d’un écureuil.
Des accusations de propagande contre Hollywood
Le porte-parole adjoint du gouvernement taliban, Hamdullah Fitrat, a qualifié les commentaires de l’actrice de « propagande ». Selon lui, les allégations de violations des droits humains et de discrimination de genre en Afghanistan sont « infondées ». Fitrat insiste sur le fait que l’Afghanistan, sous le régime taliban, protège les droits humains, contrairement à ce que rapportent certains médias et témoignages de femmes afghanes en exil.
Meryl Streep à l’ONU : un plaidoyer pour les femmes afghanes
Lors de son discours à l’ONU, Meryl Streep a exprimé sa préoccupation pour les femmes afghanes, affirmant que même les animaux dans les parcs publics jouissaient de plus de liberté que les femmes sous le régime actuel. Elle a souligné l’interdiction faite aux femmes et aux filles de fréquenter des parcs ou de chanter en public, illustrant son propos par des comparaisons frappantes avec la liberté des animaux dans la nature.
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Des mesures internationales contre les pratiques des talibans
Face à ces accusations, plusieurs pays, dont l’Australie, le Canada, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont initié une action juridique contre les talibans à la Cour internationale de justice de La Haye. Ils accusent le régime de violer la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, dont l’Afghanistan est signataire.
Ces nations cherchent à mettre en lumière et à sanctionner les restrictions sévères imposées aux femmes afghanes, qui incluent des interdictions d’étudier au-delà du primaire et de participer à la vie publique.
Le contexte d’un régime restrictif
Depuis leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont progressivement exclu les femmes de l’espace public, les empêchant d’accéder à l’éducation, aux lieux de loisirs et même de s’exprimer librement. Cette politique est décrite par l’ONU comme un « apartheid de genre », soulignant une régression marquée par rapport aux avancées précédentes en matière de droits des femmes en Afghanistan.
Réactions et perspectives
Alors que le débat international se poursuit, les critiques de Meryl Streep à l’ONU et la réponse des talibans mettent en lumière les défis considérables auxquels sont confrontées les femmes en Afghanistan. La communauté internationale reste divisée sur la manière de répondre efficacement aux actions des talibans tout en soutenant les droits des femmes afghanes.