Jeux Olympiques : l’escalade fait son entrée

L’escalade fera partie des sports additionnels aux Jeux Olympiques 2020 à Tokyo.

Un seul format : le combiné

Mais quand le CIO (Comité International Olympique) et l’IFSC (International Federation of Sport Climbing) ont divulgués le cadre de l’épreuve, soit un seul format : le combiné, de nombreux grimpeurs ont fait part de leurs inquiétudes à ce sujet.

En effet, l’épreuve sera divisée en trois parties, soit les trois disciplines de l’escalade de compétition : le bloc, la difficulté et la vitesse.
Pour Pierre You, président de la FFME (Fédération Française de Montagne et d’Escalade) « le bloc, c’est un peu le 100 m du grimpeur. Il faut être explosif, rapide et escalader une paroi de 4 m, sans corde, avec le moins d’essais possibles. L’épreuve de difficulté consiste à monter, en tête, le plus haut possible, une voie très compliquée. La dernière est un duel de vitesse. »

Ce format d’épreuve fait peur aux grimpeurs : aucune compétition d’escalade ne proposait le combiné jusqu’ici, les grimpeurs étaient donc plutôt spécialisés dans l’une des trois disciplines. Effectivement les différentes disciplines ne se concentrent ni sur les mêmes objectifs ni les mêmes préparations physiques.
Cette organisation des épreuves olympiques exige donc les futurs athlètes à s’adapter et à se préparer aux trois différentes disciplines.

escalade

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Changement de paradigme

Pour certains athlètes, il s’agit de reprendre une ou des disciplines abandonnées depuis plusieurs années, voir les commencer. Pour Anouck Jaubert, numéro un mondiale en vitesse « [pour] moi, qui ne pratiquais plus que de la vitesse depuis quelques années. Il a fallu reprendre l’entraînement dans les deux autres disciplines, c’était comme repartir à zéro ! ».
D’ailleurs, lorsque le CIO a fait savoir qu’il y aurait une épreuve d’escalade de vitesse, Adam Ondra, possiblement le meilleur grimpeur du monde, a communiqué à travers son sponsor, la marque Black Diamond, que d’après lui, « l’escalade de vitesse n’avait rien à voir avec la véritable philosophie de l’escalade. »

Le vainqueur de chaque épreuve se voit attribuer un point, le second deux points, etc. Ces scores seront multipliés à l’issue des trois manches. Il faudra obtenir le résultat le plus bas possible pour monter sur la première marche du podium. L’épreuve a été testée aux Jeux olympiques de la jeunesse de 2018, à Buenos Aires, avec succès pour l’équipe française, Sam Avezou ayant remporté la médaille de bronze. Par ailleurs, les Jeux Olympiques de la jeunesse à Buenos Aires ont également contribué à la nouvelle sélection de l’escalade aux Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Par conséquent, avec ce système de notation, il vaut mieux avoir des performances relativement bonnes dans les trois disciplines plutôt que d’exceller dans une seule.
Pour Marc Norman, le directeur général d’USA Climbing (la Fédération américaine d’escalade), seuls les athlètes vraiment forts dans au moins deux disciplines et acceptables dans l’autre auront une chance de monter sur le podium.

Qualifications

Concernant les qualifications, vingt hommes et vingt femmes seulement pourront passer au tour de classification, et chaque pays ne pourra présenter, au maximum, que deux athlètes de chaque sexe.
Pour le moment, les athlètes français qualifiés aux JO sont Julia Chanourdie, Mickaël Mawem et son frère, Bassa Mawem.