Rencontre inattendue pour deux pêcheurs d’Antibes avec un cachalot mort
Alain et Anthony, deux pêcheurs expérimentés membres de l’association des Pêcheurs Plaisanciers d’Antibes, ont fait une découverte macabre lors d’une sortie en mer lundi 26 août. À quelques kilomètres au large de la Garoupe, ils sont tombés sur la carcasse d’un cachalot de 10 mètres. Ce spectacle inhabituel et malodorant a immédiatement suscité leur attention et celle des autorités maritimes.
Une découverte macabre en mer
En fin d’après-midi, alors qu’ils naviguaient sur leur bateau, le Besugo, Alain et Anthony ont remarqué une forme inhabituelle flottant à la surface de l’eau. Avec prudence, ils se sont approchés pour mieux examiner ce qu’ils allaient découvrir être un événement rare et triste. Il s’agissait d’un immense cachalot, dont les dimensions étaient estimées entre 9 et 10 mètres. Les signes de son décès étaient manifestes : un ventre très gonflé et une peau crevassée, témoignant de plusieurs jours, voire semaines, passés dans l’eau.
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L’odeur insupportable qui émanait de la carcasse était si forte qu’elle a contraint les deux marins à interrompre leur observation plus tôt que prévu. Cette rencontre inattendue avec le défunt mammifère marin a non seulement marqué un moment sombre de leur excursion en mer mais a également souligné la réalité parfois brutale de la nature et des défis de conservation de la faune marine.
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Alerte et réaction rapide des autorités
Soucieux de la sécurité maritime, Alain et Anthony n’ont pas tardé à prévenir le Cross Med de leur trouvaille. La carcasse, située dans une zone de navigation fréquentée, représentait un danger imminent pour les navires. Peu après, un avis urgent a été émis aux navigateurs pour éviter tout risque de collision dans cette zone du large d’Antibes.
Le remorqueur de la Marine nationale, Le Pionnier, ainsi que des plongeurs et scientifiques, ont été dépêchés sur les lieux pour sécuriser et examiner la zone.
Enquête sur les causes de la mort et gestion du risque
Des experts du parc national du Port Cros et des plongeurs spécialisés ont été mobilisés pour enquêter sur les circonstances de la mort du cachalot. Ils examinent actuellement plusieurs hypothèses pour expliquer ce triste événement. Parmi les théories envisagées, la possibilité que le mammifère ait été percuté par un grand navire figure en tête de liste, ainsi que la chance qu’une maladie ait pu entraîner sa mort naturelle. Ces investigations approfondies visent à mieux comprendre les risques auxquels sont exposés ces géants des océans.
En parallèle, une préoccupation majeure des scientifiques est le risque d’explosion du cadavre causé par l’accumulation de gaz dans le ventre gonflé de l’animal. Bien que ce phénomène soit rare, il est pris très au sérieux en raison des dangers potentiels qu’il représente, non seulement pour l’écosystème marin, mais aussi pour les personnes présentes dans la zone. Heureusement, les fissures sur la peau du cachalot pourraient permettre à une partie de ces gaz de s’échapper naturellement, diminuant ainsi la menace d’une explosion impromptue.
Cette mésaventure souligne les défis et dangers associés à la décomposition des grands mammifères marins, mettant en lumière la nécessité de réactions rapides et coordonnées pour préserver la sécurité maritime et l’environnement marin.