Thaïlande: L’armée décrète la loi martiale
Hier soir en Thaïlande, les militaires ont imposé la loi martiale. L’armée a interdit les manifestations dans les rues et mis en garde les différents médias contre la diffusion d’«informations menaçant la sécurité nationale».
«Déclarer la loi martiale n’est pas un coup d’Etat», le but étant de «restaurer la paix et l’ordre public», a déclaré l’armée dans une annonce faite ce matin depuis la télévision qu’elle contrôle désormais. Durant la crise, elle avait menacé d’intervenir, ce qu’elle a fait moins d’une semaine après en déploient des soldats dans Bangkok et en prenant le contrôle des moyens de communications et d’informations.
Malgré cela le gouvernement intérimaire est toujours en charge, même s’il n’a pas été prévenu par l’armée qu’elle allait mettre en place la loi martiale. Le gouvernement a annoncé que «déclarer la loi martiale relève de l’autorité militaire», mais que le gouvernement restait en place.
Le gouvernement actuel reste composé de ministres liés à deux personnalités populistes qui contrôlent le Pheu Thai, l’organisation politique la plus populaire de Thaïlande.
En étant soutenu par les masses rurales et les classes pauvres des villes, le Pheu Thai demande la mise en place rapide d’élections afin de clarifier la situation politique du pays. Mais les opposants refusent ces élections, convaincus de les perdre face à la majorité des électeurs. Ils déclarent souhaiter démonter le «système Thaksin» qui fausserait, d’après eux, par ses politiques populistes et l’utilisation de la corruption dans le royaume.