Wagner a utilisé des images satellites chinoises pour préparer sa mutinerie contre la Russie
Une récente enquête de l’AFP révèle des liens troublants entre une entreprise chinoise et le groupe paramilitaire Wagner, suggérant une implication potentielle de Pékin dans la préparation de la rébellion de ce groupe contre Vladimir Poutine. Voici les détails de cette affaire complexe.
Des liens entre Wagner et la Chine
Le groupe Wagner, fondé par Evgueni Prigojine, avait signé un contrat avec la société chinoise Beijing Yunze Technology Co. Ltd pour l’acquisition de deux satellites d’observation et la commande d’images satellites à haute résolution. Ces images auraient permis à Wagner d’obtenir du renseignement en Ukraine et en Afrique, où ses mercenaires étaient actifs.
Contrat qui fuite
Selon le contrat signé en novembre 2022, Beijing Yunze Technology Co. Ltd aurait vendu ces satellites à Nika-Frut, une société liée à Prigojine, pour environ 31 millions de dollars. Les images satellites auraient notamment été utilisées pour préparer la mutinerie de Prigojine en Russie, qui a été avortée en juin dernier. Les services de renseignement américains et français auraient également eu connaissance de ces préparatifs.
Cependant, Pékin affirme ne pas être au courant de cette affaire. Les experts sont partagés quant à la question de savoir si les plus hautes autorités chinoises étaient au courant des activités de Wagner et de l’objectif de ces images satellites.
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Questionnement vis à vis de la Chine
La Chine a déjà été sanctionnée par le Département américain du commerce pour avoir contribué à aider l’armée russe en Ukraine, cette affaire soulève des questions sur l’implication potentielle de la Chine dans des opérations de renseignement militaire et d’espionnage industriel.
L’opacité et la complexité de cette affaire soulignent la nécessité d’une enquête approfondie pour comprendre pleinement les liens entre la Chine et Wagner et pour déterminer dans quelle mesure Pékin était au courant des activités du groupe paramilitaire.